Breaking news : le 10 janvier 2016, je dois être arrivée à Manille. Aux Philippines. Dis comme ça, ça me semble totalement irréaliste et complètement fou. Tellement loin. Et pourtant, rien de plus réel, actuellement. Si ce n’est le billet d’avion, que je n’ai pas encore acheté parce que je dois attendre une foutue lettre d’acceptation avant de le payer – étant donné que si je pars là-bas c’est pour passer un semestre en université partenaire. Alors ouais, les voyages, les études à l’étranger, ça fait rêver, tout ça tout ça… Mais en vrai, ça implique aussi quelques désagréments. Et celui dont j’avais envie de vous parler aujourd’hui, c’est le peu de bagage possible.
Moi : “Ca m’embête de ne pas pouvoir emmener toutes mes affaires aux Philippines…”
Ma petite soeur : “C’est parce que l’île est trop petite !”
Il faut comprendre que personnellement, je suis une grande matérialiste. J’adore entasser des tas de gadgets rigolos, collectionner les boîtes mignonnes, les livres intéressants, les décos symboliques, les stylos fantaisies et les jolis carnets, multiplier les fringues dans mon armoire, le make up dans mon rangement, et j’en passe. Bref, le genre de personne qui accorde une énorme valeur sentimentale aux choses, quoi. Du coup, je ne vous cache pas que l’idée de ne devoir garder que l’essentiel pour partir à (presque) l’autre bout du monde et de devoir tout laisser derrière moi me chagrine un peu (beaucoup). Mais bon, c’est la concession à faire quand on veut s’expatrier – et en un sens, ça donne aussi la sensation de repartir à zéro, même s’il va y avoir beaucoup de boulot ! Et puis que faire de toutes ces choses que je vais abandonner ? Les laisser dormir pour les récupérer à mon retour ? Les donner pour que ça fasse des heureux ? Les revendre ? En jeter une grande partie ? La question soulevée, dans tout ça, et qui fait beaucoup de poussière dans ma petite tête, c’est : mais en fait, est-ce que j’ai vraiment besoin de tout ça ? … Vous me direz, nécessité ou non, quand on aime, peu importe l’utilité. Conclusion : je suis – vraiment – beaucoup trop attachée à mon bazar. Mais il va falloir faire du tri, et des choix.
En plus de ça, ce qui est drôle, c’est qu’en ce mois de décembre et avec ces fêtes de fin d’année qui approchent, moi, l’accro du shopping, je convulse. Je me retiens. Non non, tu ne craqueras pas pour cette écharpe toute douce, ou pour ces gants tous mignons. Ni pour ce joli pull. Dans moins d’un mois, tu n’en auras plus besoin et ils finiraient au fond d’un placard chez les parents. Alors je peux bien supporter un peu de froid – d’autant plus qu’il n’est pas si présent à Rennes.
Et Noël… Ne m’en parlez même pas. Deux idées me viennent à ce sujet : d’une part, l’envie de faire des cadeaux qui marquent aux proches que je vais laisser pendant ces six mois – ou plus – pour être quand même un peu près d’eux pendant ce temps. Et d’autre part, la craite qu’on me fasse des cadeaux “superficiels”. Des choses dont je n’aurai pas utilité ou pire, que je me trouve obligée de laisser derrière moi. Ce serait le comble, quand même. Et du coup, je me dis qu’il serait intéressant de faire une wishlist de Noël spéciale “future expat’”/”essentiels” – dites-moi si ça vous intéresserait !
Et vous alors, ça vous arrive d’avoir envie ou de devoir faire le vide, vous débarasser d’un tas de choses ? Ou peut-être êtes vous déjà parti vivre à l’étranger ? Racontez-moi tout !
A très bientôt !
Lucille A. K.
Leave a Reply