Deadlines et sentiments

Je m’en vais, tu pars, ils/elles s’envolent… J’ai la sensation que nous sommes une génération qui bouge. Tout le temps. Partout. De tas de manières différentes. Pour diverses raisons. Tenter des tonnes de trucs, changer de boulot, de voie d’études, s’en aller vivre ailleurs et autre part encore, tout autant de pratiques qui nous sont de plus en plus ordinaires.

Et avec ça, on multiplie les rencontres, mais aussi bien souvent les gros problèmes de timing. Croiser le chemin de gens qui ne sont que de passage, ou qui vont simplement partir, ou soi-même enchaîner les départs… Je crois qu’humainement, on a tous besoin d’un peu de stabilité pour le côté sécurisant et apaisant que ça procure. Alors parfois, ce mouvement permanent blesse ou bloque, gêne, un peu. Au point d’en arriver à se demander si, même en ayant la chance de rencontrer des personnes formidables, c’est vraiment une bonne idée de s’y risquer. Peur de trop s’attacher, du manque à venir et j’en passe, autant de craintes qui poussent à se retenir.

Mais n’est-ce pas un peu ridicule, en un sens ? Je veux dire, on ne va tout de même pas s’empêcher de vivre ! Et cette sorte de pudeur, de protection, c’est une barrière à l’opportunité de remplir sa vie de moments inoubliables, de relations hors-normes, et de toute une panoplie qui va avec, que l’on manque parfois de mots pour décrire, mais qui donne tellement de bonheur…

Alors oui, je pense et j’affirme sincèrement que tout le temps passé avec ces gens tous plus admirables les uns que les autres, chacun à leur façon, et qui sont au fil du temps et des moments devenus, pour la plupart, des amis en or, vaut bien la peine de souffrir un peu du manque entraîné par chaque départ. De toutes façons, celui-là ne sert qu’à se rappeler à quel point les liens sont forts et à quel point ces personnes sont inestimables.

Et puis en un sens, nous avons cette chance de pouvoir rester en contact, peu importe que l’on s’éparpille aux quatre coins du pays, de l’Europe ou du monde. Skype, Facebook, Whatsapp et je vous épargnerai la liste, certains diront que ces outils sont superficiels, mais honnêtement, quelques messages échangés comme ça suffisent parfois à mettre du baume au cœur, à savoir que l’on a un peu de love et de soutien quelque part sur la planète. Et c’est grave cool. Croyez-le ou non, parfois la distance renforce même les liens. Sans parler des retrouvailles. Que du bonheur ! Qu’elles durent ou non, la distance laisse entrevoir à quel point les moments passés ensemble, les relations elles-mêmes ou tout simplement la vie (tant qu’à faire) sont infiniment précieux.

Pour en revenir à l’idée principale, entre nous, je préfère vivre les choses à fond, tout éprouver et expérimenter la palette des possibles, ressentir les sentiments et les émotions les plus forts qui soient, plutôt que de me retenir et de passer à côté de tous ces trésors sous prétexte que la deadline arrive et que les aux-revoir sont parfois dévastateurs.

J‘en profite pour vous confier quelque chose en quoi je crois énormément. On m’a dit un jour que les êtres humains étaient faits pour se croiser. Alors j’adore imaginer que notre route croisera toujours, qu’on le veuille ou non, celle de ceux que l’on aime, qui sont importants pour nous. De toutes façons, en vérité, quand les sentiments sont là, chaque retrouvaille sonne comme si l’on ne s’était jamais quitté, sans parler de la grosse euphorie du moment, où, ça y est, on peut, enfin, se serrer fort dans les bras !

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Pour terminer cet article, j’ai envie d’en profiter pour faire passer un petit message – ou plutôt deux – à vous tous :

  • A vous qui me lisez, si certains de vos proches vous manquent ou vont vous manquer en partant bientôt, dites-leur à quel point vous les appréciez, et savourez à 100% chaque moment, chaque petite miette de chaque instant passé avec eux. Et puis, réfléchissez : oui, certes, ils s’éloignent, mais pourquoi ne pas y voir l’occasion de prévoir votre prochain voyage, week-end ou vacances, pour leur rendre visite ?
  • Et, note ultime de mignonnerie de cet article, à tous ceux (c’est drôle d’en parler comme s’il s’agissait d’une foule alors qu’en fait, pas du tout, et qu’en plus ils sont tous plus uniques les uns que les autres) qui me sont proches, honnêtement… Je tiens à conclure cet article en vous disant (ou en vous répétant certainement) à quel point je vous aime très fort et tout ça tout ça. Et puis merci d’être là. Voilà. Tout est dit.

J‘espère que cet article aura contribué à réchauffer quelques petits cœurs – d’ailleurs n’hésitez pas à le partager pour faire passer le message, ou à me dire ce que vous en avez pensé -mais aussi et surtout que le message, aussi caché soit-il, sera bien passé : profitez de la vie, et croquez-la à pleines dents !

Pleins de bisous, et à très bientôt.

Lucille A. K.

One response to “Deadlines et sentiments”

  1. Tu as bien résumé! Notre génération est une génération qui bouge! Alors c’est vrai, ce n’est pas toujours facile. Pas plus tard que ce matin, j’ai dû dire au revoir à un ami qui avait terminé son Erasmus en Italie. J’ai eu bien du mal à retenir mes larmes… Mais ce qui m’a réconforté, c’est de savoir la chance que j’ai eu de le rencontrer et qu’il devienne mon ami! Et de savoir la chance que j’ai de pouvoir rencontrer des gens formidables à chaque fois que je pars et de retrouver des amis en or (comme tu dis) à chaque fois que je rentre!
    Je pense que c’est grâce à toutes ces expériences à droite à gauche que j’ai découvert la puissance de l’amitié! Et ça tu le sais 😉

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