Going back home: Feedbacks

On parle beaucoup de ce que ça fait d’arriver dans un nouveau pays (d’ailleurs on abordera ça ici aussi tout bientôt), mais à vrai dire, quand on quitte ce nouvel envoi pour revenir sur son territoire d’origine, on n’est pas à l’abri de tout un tas d’autres effets secondaires. Comme certains d’entre vous le savent déjà, en ce qui me concerne, cela va faire deux semaines que je suis rentrée en France après mon semestre d’échange universitaire aux Philippines – à peu près à l’autre bout du monde, concrètement. Et du coup, c’est le moment pour moi de vous faire partager mes impressions (bien sûr, vous aurez un témoignage un peu différent d’un voyageur à l’autre) sur le passage d’une culture à l’autre, comme ça, sans transition !

We hear a lot about what it’s like to move to a new country (fact is I’ll write about it here, soon enough), but to be honest, when you leave this new place to go back home to your original country, you are also going to go through a few side effects. As some of you already know, as far as I’m concerned, it’s been almost 2 weeks since I moved back to France after being an exchange student in the Philippines for a semester. So now, it’s time for me to share my feelings (of course, it can be different from a traveler to another) about it with you guys ! Enjoy ! 

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Plovan, Finistère, France

1. Le choc de la langue, de la météo, des sourires // Language, weather, smiles…

En arrivant à Paris, sous la pluie, le tout premier jour de mon retour, mon cerveau s’est littéralement mis à buguer sur les langues, en refusant de parler Français aux gens. J’avais le réflexe de répondre en Anglais, à tout le monde, même si je les entendais s’exprimer dans ma langue maternelle. Et ça a duré quelques temps, un peu comme une période de réadaptation. En plus, je ne vous dis pas le petit choc quand tu arrives à l’aéroport et que oh suprise (genre haha) ! Les gens autour de toi comprennent et parlent ta langue, et que donc tu prends beaucoup moins tes aises que quand tu étais à l’étranger (que le premier qui n’a pas profité de parler autre chose qu’une langue locale lors d’un voyage pour quelconque raison me jette la pierre). Pour être honnête, la grisaille m’a sérieusement tapé sur le système, presque autant que la négativité bien présente dans la mentalité générale du pays. Take me back…

When I arrived in Paris, on a rainy day, on the very first day, my brain got confused between languages, refusing to speak French to unknown people around me. I couldn’t help but answering in English to anyone talking to me, even though I could hear them speaking my mother tongue. And it lasted for a little while, just like an adaptation period. Moreover, can you imagine the feeling when you arrive at CDG airport and everyone around you speak and understand your language, while you were used to be the only one (or almost) ? Haha, have to stop using that language to your advantage and be careful again… Also, the really bad weather (cloudy, rainy, cold) made me feel so sad, as much as the negativity in the general way people were behaving. Take me back…

2. De nouveau se fondre dans la masse

Le deuxième petit choc, quand tu rentres d’une longue période dans un autre coin du monde, c’est que tu t’étais accoutumé à être la minorité, l’objet de curiosité. Et là, soudainement, tu te fonds de nouveau dans la masse. Ou plutôt, tu te retrouves plongé dedans, la seule différence susceptible d’éveiller le soupçon sur la différence étant ton bronzage beaucoup plus prononcé – et encore, tout dépend d’où tu reviens et si ta peau s’y prête, bref. Ce qui est perturbant, c’est que tu ne sais plus si c’est agréable de ne plus être dévisagé à longueur de journée ou si c’est étrange d’être de nouveau au milieu d’autant de familiarité.

When you come back from a long time abroad, something else will kind of surprise you: oh, you’re no longer the minority, no longer that kind of object of curiosity. Suddenly, you are back to being part of random people, while you actually had a hard time getting used to be treated like different but managed not to be that surprised anymore. Now that you’re back, you’re just like everyone around again, except for your tan which is darker than more people’s one – but even that depends on the country you were an expat in, ’cause it wouldn’t work in Norway for example. It feels good in a way, but you no longer know if you feel weird not being stared at all day long or if it’s strange to be in the middle of so much familiarity.

3. L’incompréhension ou l’indifférence

« Ohlala, ça devait être la vie de rêve », « trop de la chance », « ah ça doit être de belles vacances » et j’en passe… Nombreuses sont les petites réflexions à des années lumières de la réalité qu’était en fait ton séjour à l’étranger, et évidemment, tu ne blâmes pas ceux qui te les font : ils ne peuvent pas savoir, après tout. Mais en vérité, oui, tu étais aux Philippines, mais dans Metro Manila, qui se rapproche plus de la jungle urbaine que du paradis que ton interlocuteur a en tête – même si tous les week-ends, tu te régalais quand même à explorer le reste du pays et les voisins. Et puis, c’était un semestre universitaire : tu as quand même (normalement) appris un tas de truc, bossé, achevé des projets, et j’en passe. Ce qui est loin de la farniente de l’imagination populaire. Et trop de la chance ? On ne va pas se mentir, ouais, carrément ! Haha.

“Wow, that sounds like such a dream life”, “oh lucky are you!”, “that might be some amazing holidays”, and other stuff like these… You’re gonna hear so much of that kind, knowing that they are so far away from what reality was like for you during your stay abroad. But don’t blame the ones who say that: how could they know? They have no idea that fact is, yes you lived in the Philippines, but in Metro Manila, which is more of an urban jungle than the paradise most people have in mind – even if you were having a blast visiting other parts of the country every week-end. That also was a semester abroad as a student: you (if you’re serious) learnt so much, worked a lot, achieved some goals and realized some projects, and so on. It was far from being the lazy holiday people mostly imagine. And about being lucky? Let’s be honest for a second: hell yeah, so much! Haha!

 

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4. L’impression d’être partie 2 heures ou une éternité

Une fois que tu retrouves tes proches, autant famille qu’amis, tu te manges en pleine tête la sensation d’être à la fois partie pendant très (trop) longtemps et de n’être pas partie du tout. C’est un peu étrange, et tu peux même en arriver à t’asseoir dans ton canapé en te demandant si tout cela était réel, si c’est vraiment arrivé, parce que c’était dingue. Sans parler du fait que si tu vas repartir ou quoi que tu fasses après, c’est toujours pareil : ce temps partagé avec ces gens tellement précieux à tes yeux ne sera jamais assez long, de toutes façons. Et si tu pouvais, tu resterais avec eux tout le temps. Mais il faut continuer à aller de l’avant. D’ailleurs, une chose me surprend encore et toujours : c’est cette façon qu’ont les retrouvailles d’être toujours plus belles, toujours plus fortes. Love them all.

Once you meet again your relatives, friends and family, you experiment that strange feeling: it’s like you’ve been away forever and never left at the same time. At a point that sitting in your coach, you can be like “did this really happened or what?” And no matter what you are planning to do next or when, this time you’re sharing with people you love will always be way too short anyway, so just enjoy the present moment as much as possible. You have to keep moving forward too. “Hi again” will probably always be stronger and stronger and more beautiful anyway. 

5. Se rendre compte des changements – en soi-même

Revenir dans sa petite ville d’origine, dans des endroits familiers au milieu de ses proches et notamment de sa famille ou de ses meilleurs amis peut être perturbant, parce que c’est révélateur du changement qui s’est fait dans ta façon de percevoir les choses, les gens, la vie en général. En ce qui me concerne, par exemple, j’ai eu la sensation d’apprécier chaque moment et chaque personne bien plus qu’avant, en me rendant de la chance que j’avais d’être entourée de ces gens-là, d’avoir grandi dans cette région-là, et j’en passe. Et toi, c’est quoi ton changement de point de vue ?

Going back to your original town, in familiar places and with close friends and family can also be disturbing in the way that it will probably highlight the way you changed, yourself. For example, it changes my way to think so much that I had the sensation of enjoying every moment I shared with people I love so much more than I used to do. I am now much more grateful, and conscious of how lucky I was to grow up in such a place, surrounded by such people, … And you, what’s your change of mind? 

6. Les comparaisons qui te sautent aux yeux

C’est en reprenant peu à peu ta petite vie « normale », comme avant, que tu te rends compte de la singularité des certains éléments qui paraissent pourtant si banals au quotidien. Tu ranges par exemple tes courses dans le coffre en ayant une pensée pour le tricycle dans lequel tu ramenais tes courses avec ta colocataire telles une fine équipe de contorsionnistes, tu as envie de rire quand on te parle d’embouteillages dans ta ville natale parce qu’en ayant traversé ceux de Manille, ceux-là te paraissent presque être une circulation fluide, ou encore, tu redécouvres la joie des passages piétons classiques plutôt que de traverser des trois voies n’importe comment. Bref, à travers toutes ces petites comparaisons et ce recul possible, tu te rends compte de la façon dont tu as complètement adopté ton pays d’accueil et assimilé sa culture si particulière, ses habitudes, sa façon d’être, et c’est tellement cool !

Going back to your “ordinary” life and things you were used to before, you acknowledge how interesting some little aspects and details you were unimportant can be. For example, you put your groceries in the back of your car having a thought for the way you were doing it in the Philippines, riding a tiny tricycle with your roommate just like contortionists, or you feel like laughing when someone tells you about how bad the traffic is in your hometown because you went through the one in Manila, … Through all these little comparisons and with the benefit of hindsight, you realize how much you adopted your host country and assimilated its culture, habits, way to be, and how cool that is!

7. La soif des nouvelles aventures 

Le goût du voyage ne mettra pas longtemps à revenir semer l’embrouille dans ta petite tête, et comme ce semestre, tu t’es mis à voir le monde comme un endroit tout petit, au point de penser que le Japon et les Philippines, c’est pas loin, ta soif d’aventures va te revenir en pleine tête, toujours plus, en altérant encore et toujours ta notion des distances. Alors, c’est quoi, la prochaine destination ?

Get ready to say “hello again” to wanderlust – to this urge of traveling again, explore places you haven’t been yet or rediscover onces you’ve already been to. It’s going to mess with your brain so much and make you want to book your next trip as soon as possible, especially since chances are you started considering the world as a really tiny place (like, now, in your mind, Japan and the Philippines are not far at all), and your all conception of distance completely changed. So, what’s your next destination? 

En espérant que cet article vous ai plu, je vous laisse sur quelques photos de ce à quoi cela ressemble, là où j’ai grandi.

Hoping you had a nice time reading this, you can still scroll down to find some pictures about what it looks like in my home town. 

N’hésitez pas à me donner votre avis et à me raconter quelles sont vos impressions à vous, quand vous rentrez de voyage ! // Tell me about your opinion about that all or about your own impressions when you come back from a trip !

Full love tout le monde ! A bientôt !

Lucille A. K.

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